Historique

Un lieu riche de son passé

L’abbaye de la Joie Sainte Claire a été fondée en 1240 par Jacques de Bazoches, évèque de Soissons, sur un terrain donné par Saint Louis.

Le monastère consacré à Notre Dame de la Joie conservait les reliques de Sainte Claire, vierge et martyr, ainsi qu’une fontaine miraculeuse dont l’eau était réputée pour la guérison des yeux. Cette  abbaye était un lieu de pèlerinage réputé aux reliques de la Sainte qu’elle contenait.

En 1279, Jean Leclerc, bourgeois de Compiègne, donna à l’abbaye une propriété, sise sur le plateau et appelée Malvoisine. Adam d’Attichy, Gaucher, chatelain de Noyon, et d’autres seigneurs donnèrent des biens au nouveau Berneuil sur Aisne.

En 1342, Philippe VI fit une donation importante à cet établissement qui était très prospère lorsque les anglais vinrent  le dévaster en 1430, pendant le siège de Compiègne. Les bâtiments furent brûlés, les religieuses dispersées, et les terres abandonnées. L’abbé de Citeaux, Jean de Wion, jugea que la situation de ce monastère, dans les bois, convenait plutôt à une communauté d’hommes. L’abbaye fut donc transformée en simple prieuré en 1451. Des religieux de l’abbaye d’Ourcamps vinrent s’y installer, leur premier prieur fut Clément de Lihons.

Le 13 mars 1519, le lieutenant général du bailliage du Valois accorda aux moines l’autorisation de construire un moulin à blé sur l’Aisne. Cette autorisation fut confirmée le 17 avril 1520 par François de Billy, grand maître des eaux et forêts.

 En 1567, les Huguenots pillèrent le prieuré et brûlèrent l’église qui ne fut rebâtie qu’en 1628. Cette nouvelle chapelle fut démolie en 1787, à la veille de la révolution par le  28e et dernier prieur Jean-Baptiste Vincent Balland qui en utilisa les matériaux pour construire le vaste mur d’enceinte du domaine.

En 1789, l’établissement est doté d’une maison prioriale, d’un cloitre, d’une basse-cour et d’une ferme, mais passablement endetté ne comptait plus que 2 religieux cisterciens.

Le prieuré et la ferme furent vendus et acquis le 28 décembre 1790 par monsieur Louis-Henri d’Anger ( pour 40.000 livres). Il les revendit le 9 octobre 1791, moyennant 45 .000 livres à monsieur René Alexandre Denis qui cède lui-même Sainte Claire à Monsieur Adrien Leroux le 23 juin 1817.

La commune obtint le transfert en l’église paroissiale des reliques de Sainte Claire et Ste Marguerite ainsi que des ornements et des tableaux provenant de la chapelle et la sacristie du prieuré.

En 1817, les bâtiments claustraux furent démolis.

Le domaine passa ensuite, en 1821, au prince de la Trémoille, puis en 1836 au Duc de Coigny et enfin, à la fin du siècle à Monsieur Lagarde, conseiller général.

Aujourd’hui s’élève un château moderne, dit Château de Sainte Claire.